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Kune-Vain, Lezha

Gjirokastra


Ville de pierre

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Château de Gjirokastra

Château de Gjirokastra

Château de Gjirokastra

Château de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Dans la ville de Gjirokastra

Parc naturel de Viroi

Parc naturel de Viroi

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Parc naturel de Viroi

Gjirokastër ou Gjirokastra est une municipalité du sud de l'Albanie et le chef-lieu de la préfecture du même nom. Elle est située à 142 km au sud de Tirana. sa population s'élevait à 25,301 habitants en 2011.

Elle est inscrite depuis 2005 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

En Albanais : Gjirokastër et Gjirokastra,

En Grec : Αργυρόκαστρο, Argyrókastro,

En Italien : Argirocastro

En Turc : Ergiri

Située par la route à 215 km au sud de Tirana et à 36 km de la frontière avec la Grèce, Gjirokastër s’étend des pentes de Mali i Gjerë («la Grande Montagne») pour la partie ancienne jusqu’aux rives du Drino pour les quartiers modernes.

Sur le site de Gjirokastër, on a trouvé des traces d’habitation au ier siècle av. J.-C., sur les pentes de l’actuel Mali i Gjerë. La ville fut probablement construite autour d’un château vers le xiie siècle. À l’époque de l’Empire byzantin, elle était commercialement connue sous le nom d'Argyrópolis («ville d’argent», en grec Αργυρόπολις) ou Argyrókastron («château d’argent», en grec Αργυρόκαστρον).

La ville faisait partie du despotat d'Épire au xive siècle avant de passer sous domination ottomane en 1417. Au xviie siècle Gjirokastre rayonnait avec son bazar où l’on commerçait broderies, soieries et son fameux yaourt. Elle fut conquise en 1811 par Ali Pasha, gouverneur albanais doté d’une grand pouvoir qui développa les défenses de la ville et fit construire un aqueduc de 10 kilomètres de long pour approvisionner en eau potable la citadelle. Mais cet aqueduc fut détruit en 1932.

À la fin du xixe siècle, elle devint un centre de résistance à la domination turque. Habitée par une population majoritairement albanaise, mais avec une minorité importante grecque, Gjirokastre a été largement revendiquée dans la première moitié du xxe siècle, tout d’abord par les Grecs au cours de la Première Guerre balkanique (1912-1913). En 1914, Georgios Christakis-Zographos, alors ministre des Affaires étrangères de Grèce, proclama Gjirokastre capitale de l’État autonome de l’Épire du nord. Mais celui-ci disparut dès la Première Guerre mondiale. Puis Gjirokastër fut occupée par des troupes françaises durant cette période avant de revenir à l’Albanie. Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville passa sous contrôle italien en 1939, puis grec en décembre 1940 et allemand, mais redevint définitivement albanaise en 1944.

Le régime communiste de l’après-guerre développa la ville au plan industriel et commercial. Elle fut élevée par le régime au rang de «ville-musée» en relation avec son état de conservation, mais aussi parce qu’elle est la ville natale de Enver Hoxha, premier secrétaire du Parti du travail d'Albanie, qui y naquit en 1908. Sa maison natale, transformée en musée, devint alors un des principaux centres du culte de la personnalité du dictateur.

Gjirokastër souffrit de nombreux problèmes économiques à la chute du régime communiste en 1991. Il y eut tout d'abord d'importants mouvements d'émigration, principalement vers la Grèce et l'Italie. Le point d’orgue se situa en mars 1997 avec l'effondrement des pyramides spéculatives ou chaîne de Ponzi, sous la présidence de Sali Berisha. S’ensuivirent une grande insécurité et un début de guerre civile. De violentes manifestations anti-gouvernementales surtout dans l’Albanie du sud et particulièrement à Gjirokastër provoquèrent la démission du président. Le 16 décembre 1997, un attentat détruisit la maison natale d’Hoxha sans qu’on en retrouve les auteurs.

La ville avait été proposée à l’inscription au Patrimoine mondial dès 1988 mais elle avait essuyé un refus compte tenu d’un nombre trop important de constructions modernes près du quartier historique.

Elle remplit les critères iii et iv de l’UNESCO : d’une part «la vieille ville de Gjirokastra est le témoignage exceptionnel d’une société et d’un mode de vie pérennes et presque disparus, influencés par la culture et la tradition de l’islam à l’époque ottomane» et d’autre part «la ville historique de Gjirokastra est un exemple rare de ville ottomane bien préservée, construite par des fermiers propriétaires de grands domaines, autour de la citadelle du xiiie siècle». L’architecture se caractérise par la construction d’un type de maisons à tourelle, le «kule» turc, qui s’étagent en pente dans les vieux quartiers de Mali i Gjerë: les maisons qui font penser à de petites forteresses groupées, comportent généralement un rez-de-chaussée surélevé, un premier étage utilisé à la saison froide et un deuxième étage servant pour la saison chaude. L’intérieur est orné de riches détails décoratifs et de motifs floraux peints, en particulier dans les espaces réservés à l’accueil des visiteurs. Le toit est recouvert de lauzes grises.

À Gjirokastër se déroule depuis 1968, le traditionnel festival de musique folklorique, rassemblant les formations artistiques musicales instrumentales et folkloriques de tout le pays mais aussi des régions limitrophes de souche albanaise pour perpétuer la culture albanaise.

Étant donné la présence d'une communauté d'origine grecque, on retrouve dans la région de Gjirokastër des panneaux de signalisation routière bilingue (albanais/grec).

Gjirokäster, quoique la ville ne soit jamais explicitement nommée, est le sujet principal d’un roman en grande partie autobiographique d’Ismail Kadare: Kronikë në gur, 1971 (trad. Edmond Tupia, Chronique de la ville de pierre, Hachette, 1973): «C’était une ville penchée, peut-être la plus penchée au monde, qui avait bravé toutes les lois de l’architecture et de l’urbanisme. Le faîte d’une maison y effleurait parfois les fondations d’une autre et c’était sûrement le seul lieu au monde où, si l’on glissait sur le côté d’une rue, on risquait de se retrouver sur un toit. [...] En marchant dans la rue, on pouvait par endroits, en étendant un peu le bras, accrocher son chapeau à la pointe d’un minaret. Bien des choses y étaient bizarres et beaucoup d’autres semblaient appartenir au royaume des songes.» (pages 7-8 de la traduction française).